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Sachant
que
La
part des transports motorisés individuels dans les transports
quotidiens est passée en moins de 20 ans de 48,8 % à 63,3 %, tandis
que celle des transports collectifs stagnait (de 8,4 à 9 %), et celle
de de la marche à pied et des deux roues déclinait (respectivement de
33,9 à 23,2 % et de 8,9 à 4,5 % des déplacements).
Le
déplacement moyen des véhicules individuels est passé en 15 ans de
7,9 à 9,4 km tandis que le déplacement moyen en transport en commun
stagnait à 11 km.
Les
voitures individuelles représentent
83,7 % des kilomètres parcourus en France chaque année (contre
76,3 il y a 15 ans), et les transports en commun 13,9 % (contre 18,4 %
il y 15 ans);
Les
véhicules particuliers ont en moyenne augmenté leur kilométrage
annuel de 14 % depuis 1980 (12 598 Km/an à 14404 km/an);
La
consommation totale de carburant a augmenté, entre 1980 et 1999, de
42,2 % (de 35 600 millions de litres à 50705 millions !);
Le
gazole prend une part toujours plus grande dans les ventes de carburants
(32 % du total des carburants en 1980 contre 62 % en 1999);
Les
voitures particulières consomment chaque année près de 30 millions de
m3 de carburants chaque année (22,4
milliards en 1980)
La
circulation autoroutière a été multiplié par 2,5 depuis 1980 (19,7
milliards de véhicules/km en 1980, 54 milliards aujourd'hui) ;
L'encombrement
du réseau routier national est passé entre 1982 à 1995 de 482
milliers d'heures/km à 805 000 heures/km ;
Que
le parc automobile français est composé de 30 millions de véhicules
en 2000 (soit un pour deux habitants) contre 18,4 millions en 1980 (1
pour trois habitants).
La
combustion complète de 1 kg de carburant liquide (essence ou gazole)
produit (à moins de 1 % près) 3,14 kg de CO2 (gaz carbonique). Les 30
000 millions de litres de carburants consommées en 2000 ont donc
produit 159 millions de tonnes de CO2, soit 30 % des émissions françaises
de CO2.
Mais
sachant aussi que
L'industrie
automobile et l'ensemble des activités qui lui sont directement liées (pétrole, pneumatiques, assurances,
ventes, transports et tutti
quanti) représentent au bas mot 2,5
millions d'emplois en France, une
valeur ajouté de 72 000 millions de
francs en 1998, soit, de fait, un des plus important lobbies de
France...
la
valeur ajoutée de l'industrie automobile représente chaque année 600
fois plus que le coût annuel de
l'insécurité routière, pourtant estimé à 120 millions de francs en
1999.
Pourquoi
s'étonner que
le
gouvernement, dans son plan de lutte contre l'effet de serre, n'épargne
qu'un secteur, celui de l'automobile, en lui octroyant génreusement le
droit d'augmenter de 16 % ses émissions polluantes d'ici 2012 ?
Lorsqu'il
décide de baisser les impôts, c'est la vignette automobile qu'il
supprime, en lieu et place de rendre gratuit les transports en commun
pour certaines catégories d'usagers ou encore d'augmenter les minimas
sociaux.
·
Etc, etc....